28 juillet 2019

Mon canif du Tour de France 1999

Canif offert par l'organisateur
du Tour de France 1999.
LE VELOMANE VINTAGE
Vingt ans passés ! Voici un souvenir du Tour de France 1999, un canif offert lors de la dernière étape (le 25 juillet), que je fus invité à suivre par les AGF. Idéal pour ouvrir la bouteille de rouge sur le bord de route ! Le couteau était accompagné d'un sac à dos Sogeres et d'une carte téléphonique Tour de France 1999. Une photo fut prise dans la voiture suiveuse, à l'arrêt, après une coupe de champagne servie par le chauffeur, un ancien pro, Jean Stablinsky, je crois.

Je me souviens de l'extraordinaire joie, des applaudissements et encouragements des spectateurs tout au long de l'étape (Arpajon-Paris). J'imaginais combien cela pouvait donner du tonus aux coureurs.


27 juillet 2019

Cycliste non éclairé, cycliste indemnisé

En cas d'accident impliquant une automobile, le cycliste est en principe intégralement indemnisé par l'assureur du véhicule, selon la loi Badinter de 1985. A moins d'avoir commis une "faute inexcusable, cause exclusive de l'accident". Tel n'est pas le cas, le fait, pour deux cyclistes, d'avoir "volontairement de nuit décidé d'emprunter la route départementale au lieu de la piste cyclable pour rentrer plus vite alors qu'ils circulaient sur des bicyclettes dépourvues de tout éclairage et sans aucun équipement lumineux ou réfléchissant" (arrêt de la Cour de cassation du 28 mars 2019).

Ainsi, comme l'a voulu le législateur en 1985, toute la charge financière repose sur les assureurs, voire le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) lorsque l'automobiliste n'est pas assuré (soit 1 à 2 % du parc auto).

Lire aussi mon article L'indemnisation des dommages corporels du cycliste accidenté par une voiture

20 juillet 2019

Quand un cycliste dépasse l'invigoration

J'ai cinquante-trois ans depuis trois mois. Bon sang, je "pédale carré". Les cent kilomètres me font mal. J'ai le souffle court, les copains me "déposent". A quoi bon m'accrocher, le dimanche matin ? Je préfère me promener.

Invigoration et cyclisme
Paul de Vivie, alias Vélocio, précurseur
du cyclotourisme, bien après son invigoration
(photo : Musée d'art et d'industrie).
Sur mon VTT à gros pneus, je "roule sur la jante" à 22 km/h. Une sortie de quarante bornes me satisfait. En vieillissant, je savoure les moments simples sans "se tirer la bourre".

C'est certain : j'ai dépassé le stade d'invigoration, que Le Grand Robert de la langue française définit comme la "période durant laquelle le corps et les facultés de l'homme acquièrent leur plein développement, parviennent au plein de leur force, de leur vigueur".

11 juillet 2019

Mon père est mort : je pleure sur mon vélo

L'hiver, sur le vélo, mon nez coule et c'est normal. Dimanche 30 juin dernier, en pleine canicule, je me suis mouché autant qu'en hiver. Mon nez n'avait pas besoin d'humidifier un air froid ; je pleurais, tout simplement. Mon père est mort le 26 mars, après dix mois de lutte contre le cancer. Ce fut sa dernière course, lui, le sportif, qui m'a donné goût au vélo. Trois mois après, je chiale sur ma bécane, comme lui chiala sur la sienne lorsque son père mourut, ainsi qu'il me le confia. Eternel recommencement.

6 juillet 2019

Vélo gravel : Delphine s'offre le désert pour son anniversaire

Trois mille six-cent kilomètres autour de l'Espagne et du Portugal, en cinq semaines, en mai-juin 2019 : Delphine Ledue a bouclé son premier voyage à vélo presque toute seule, presque sans entraînement. Le rire facile, enchaînant les cigarettes – Anquetil ne fumait-il pas aussi, parfois ? –, elle me raconte son périple. Elle parcourt les mille premières bornes avec son mari, qui doit quitter la route pour reprendre le travail. "En guise de préparation, nous avions juste un cent kilomètres du Classic Challenge dans les jambes, et quelques sorties l'été", précise Delphine.