25 avril 2019

Le vélo, une "révélation" pour Jean-Pierre Marielle

Nom de dieu de bordel de merde ! "monsieur Henri" est mort. Jean-Pierre Marielle, le (vrai) Henri Serin des Galettes de Pont-Aven, a trépassé le 24 avril 2019 à 87 ans. (Le juron reproduit plus haut est tiré de ce film réalisé en 1975 par Joël Séria.) Marielle aimait le vélo, comme il le confia dans son autoportrait paru en 2010, Le Grand N'importe quoi (éd. Calmann-Lévy). Enfant, il en reçut un pour Noël. "Quelle révélation ! Je faisais le tour de Précy, qui n'est pourtant pas bien grand, et me sentais libre, aventurier", écrivait Marielle. Les bosses à grimper, pour explorer la région, le dégoûtèrent de la bicyclette un moment.

20 avril 2019

Pierre Tosi, aimé par sa dernière équipe : les Rois de la pédale

Notre ami Pierre Tosi, ex-coureur professionnel, à plus de soixante-neuf ans, avait encore une équipe cycliste : les Rois de la pédale. C'était une équipe "de fait", pas une équipe officielle, sponsorisée, pour la compétition. Une "équipe de coeur", comme le disait l'un de ses membres, Gilles, lors des funérailles de Pierre.

17 avril 2019

Les dimanches cyclistes avec mon ami Pierre Tosi

C'est étrange comme un simple geste peut provoquer des pleurs. En sortant mon vieux vélo de course du coffre de la voiture, hier, j'ai soudain versé des larmes. Ce geste, je le faisais il y quelques mois encore lorsque je retrouvais mon ami Pierre Tosi, emporté par le cancer ce 1er avril.

16 avril 2019

Livre pour cyclistes : Raoul Taburin - Sempé

Mes petits coureurs Salza et Cofalu ont, dans le grenier, mis la main sur un livre : Raoul Taburin, de Sempé. C'est l'histoire attendrissante d'un marchand de cycles très compétent, qui porte un lourd secret : il ne sait pas faire de vélo. Paru en 1995, ce livre vient d'être réédité, en même temps qu'il est adapté au cinéma par Pierre Godeau (Raoul Taburin a un secret, avec Benoît Poelvoorde, en salles le 17 avril 2019).

13 avril 2019

Film : les coureurs à l'entraînement avant Paris-Roubaix 1972

A l'entraînement, en casquette belge, Yves Hézard, de l'équipe Sonolor-Lejeune, explique le déroulement des cinquante derniers kilomètres. Un document de l'INA sur Paris-Roubaix 1972. La course fut remportée cette année-là par Roger De Vlaeminck. Températures basse, pluie et chute de 40 coureurs firent que 49 compétiteurs passèrent la ligne d'arrivée, sur 120 au départ.

Reconnaissance du parcours de Paris-Roubaix en 1972
Yves Hézard commente
ce qui attend les coureurs.

6 avril 2019

Etre largué à vélo ou le blues de la fringale

Dimanche, sur mon vélo, en sortie amicale, j'ai "coincé" : plus de jus, j'ai laissé s'évanouir à l'horizon les copains. Les copains, petits points colorés (majoritairement en noir), s'en allèrent à la sortie d'un rond-point à Villeneuve-le-Comte, fief cycliste de Seine-et-Marne. C'est amusant, après coup, comme un groupe de cyclistes prend vite de la distance lorsque vous, victime de "l'homme au marteau" êtes décramponné. Pourtant, avec un effort, j'aurais pu rester dans les roues, les "sucer" pour rentrer en groupe. Mais ce jour-là, non : je fis le choix de rester planter sur le bitume entre les champs et les corneilles. J'ai tout de même doublé un peloton de triathlètes de Champigny-sur-Marne, qui ne m'ont jamais "revu".

Vent de face
La cause de ce ralentissement ? Un mélange d'ingrédients, je pense : un moral pas très haut (préoccupations liés à la santé de proches), un repas la veille sans sucres lents (les pâtes !), un cyclo-cross aux pneus de section 33 (mauvais rendement sur la route), du vent de face… Le vent ? Non, c'est une mauvaise excuse car les copains, eux aussi l'ont affronté, même peut-être plus que moi car je n'ai pas pris beaucoup de relais.

Je suis rentré à 25 km/h, en facteur, victime de fringale malgré les pâtes de fruits que j'avalais tous les quart d'heure. J'ai fait un arrêt à la boulangerie d'Ozoir-la-Ferrière pour engloutir un flan et un jus de pomme. Ce sucre rapide m'a donné un petit coup de fouet pour boucler la sortie. 106 kilomètres, une distance que je n'avais pas parcourue depuis longtemps.

Enzo Mattioda suivi par André Mézière sur le derny. Bordeaux-Paris 1973, près de Châteaudun.



cycliste largué
Hé, attendez-moi ! (Photo : Le Vélomane vintage).

4 avril 2019

Pierre Tosi, l'ex-coureur cycliste professionnel, est mort

Je pleure. Mon ami Pierre Tosi est décédé des suites du cancer le 1er avril 2019. Né le 19 août 1949, il courut chez les professionnels de 1972 à 1977, successivement dans les équipes Gitane-Frigécrème, Juaneda-Magiglace, UNCP et Miko-de Gribaldi.

Pierre Tosi, grand gabarit dans le peloton ("1,88 m et demi, comme Gary Cooper", disais-tu), Français d'origine italienne, prit le départ de nombreuses classiques dans l'Hexagone (Paris-Roubaix, Bordeaux-Paris...), de courses de kermesses en Belgique ainsi que celui du tour d'Espagne en 1974. Pierrot, comme ses copains cyclistes le surnommaient affectueusement, courut à la grande époque de Felice Gimondi et d'Eddy Merckx. Ses courses, ils m'en parlait avec modestie et, je pense, au fond de lui, avec fierté. La fierté d'avoir battu le Cannibale lors d'un "point chaud" ; Pierre se souvenait à cet instant-là du regard noir de Merckx, l'homme qui désirait toujours gagner. Les histoires de tonton Pierre, je les écoutais lors de nos trajets en voiture pour nous rendre à l'Anjou Vélo Vintage ou à la Patrimoine, comme nous le fîmes à plusieurs reprises.
Coureur cycliste des années 1970
Pierre Tosi aimait le vélo
et les dialogues à la Audiard.
Au Tour de Rance 2016
(photo : Le vélomane vintage).

Amoureux du cyclisme et des beaux vélos, l'ex-pro avait remonté son vélo en acier Neri pour participer, avec moi et son fils Ugo, aux randonnées sur bicyclettes anciennes.

Tant que sa santé le lui permit, Pierrot roula le week-end, pour le plaisir, sur son beau vélo noir en carbone (également monté en Italie par son ami l'ex-coureur et vélociste Guido Neri). Ces dernières années, Pierre faisait partie de notre groupe improvisé "Les Rois de la pédale", une huitaine d'amis cyclistes parcourant joyeusement les routes de Seine-et-Marne.

Pierrot, je n'apercevrai plus ta longue silhouette au rond-point du rendez-vous dominical, tes grandes cannes bronzées légèrement arquées dans les descentes. Je ne rirai plus en écoutant tes blagues, tes anecdotes, ta phrase-choc pour remettre un flambeur du dimanche à sa place ("C'est quoi ton palmarès ?"). Pierrot : je pleure.

Pierrot, tu n'es plus devant pour prendre les relais. Alors, je vais "mettre le nez à la fenêtre", prendre le vent de face. Et mes larmes, peut-être, commenceront à sécher.

Retrouvez-vous sur le groupe Facebook Les amis de Pierre Tosi

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