4 avril 2019

Pierre Tosi, l'ex-coureur cycliste professionnel, est mort

Je pleure. Mon ami Pierre Tosi est décédé des suites du cancer le 1er avril 2019. Né le 19 août 1949, il courut chez les professionnels de 1972 à 1977, successivement dans les équipes Gitane-Frigécrème, Juaneda-Magiglace, UNCP et Miko-de Gribaldi.

Pierre Tosi, grand gabarit dans le peloton ("1,88 m et demi, comme Gary Cooper", disais-tu), Français d'origine italienne, prit le départ de nombreuses classiques dans l'Hexagone (Paris-Roubaix, Bordeaux-Paris...), de courses de kermesses en Belgique ainsi que celui du tour d'Espagne en 1974. Pierrot, comme ses copains cyclistes le surnommaient affectueusement, courut à la grande époque de Felice Gimondi et d'Eddy Merckx. Ses courses, ils m'en parlait avec modestie et, je pense, au fond de lui, avec fierté. La fierté d'avoir battu le Cannibale lors d'un "point chaud" ; Pierre se souvenait à cet instant-là du regard noir de Merckx, l'homme qui désirait toujours gagner. Les histoires de tonton Pierre, je les écoutais lors de nos trajets en voiture pour nous rendre à l'Anjou Vélo Vintage ou à la Patrimoine, comme nous le fîmes à plusieurs reprises.
Coureur cycliste des années 1970
Pierre Tosi aimait le vélo
et les dialogues à la Audiard.
Au Tour de Rance 2016
(photo : Le vélomane vintage).

Amoureux du cyclisme et des beaux vélos, l'ex-pro avait remonté son vélo en acier Neri pour participer, avec moi et son fils Ugo, aux randonnées sur bicyclettes anciennes.

Tant que sa santé le lui permit, Pierrot roula le week-end, pour le plaisir, sur son beau vélo noir en carbone (également monté en Italie par son ami l'ex-coureur et vélociste Guido Neri). Ces dernières années, Pierre faisait partie de notre groupe improvisé "Les Rois de la pédale", une huitaine d'amis cyclistes parcourant joyeusement les routes de Seine-et-Marne.

Pierrot, je n'apercevrai plus ta longue silhouette au rond-point du rendez-vous dominical, tes grandes cannes bronzées légèrement arquées dans les descentes. Je ne rirai plus en écoutant tes blagues, tes anecdotes, ta phrase-choc pour remettre un flambeur du dimanche à sa place ("C'est quoi ton palmarès ?"). Pierrot : je pleure.

Pierrot, tu n'es plus devant pour prendre les relais. Alors, je vais "mettre le nez à la fenêtre", prendre le vent de face. Et mes larmes, peut-être, commenceront à sécher.

Retrouvez-vous sur le groupe Facebook Les amis de Pierre Tosi

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