6 avril 2019

Etre largué à vélo ou le blues de la fringale

Dimanche, sur mon vélo, en sortie amicale, j'ai "coincé" : plus de jus, j'ai laissé s'évanouir à l'horizon les copains. Les copains, petits points colorés (majoritairement en noir), s'en allèrent à la sortie d'un rond-point à Villeneuve-le-Comte, fief cycliste de Seine-et-Marne. C'est amusant, après coup, comme un groupe de cyclistes prend vite de la distance lorsque vous, victime de "l'homme au marteau" êtes décramponné. Pourtant, avec un effort, j'aurais pu rester dans les roues, les "sucer" pour rentrer en groupe. Mais ce jour-là, non : je fis le choix de rester planter sur le bitume entre les champs et les corneilles. J'ai tout de même doublé un peloton de triathlètes de Champigny-sur-Marne, qui ne m'ont jamais "revu".

Vent de face
La cause de ce ralentissement ? Un mélange d'ingrédients, je pense : un moral pas très haut (préoccupations liés à la santé de proches), un repas la veille sans sucres lents (les pâtes !), un cyclo-cross aux pneus de section 33 (mauvais rendement sur la route), du vent de face… Le vent ? Non, c'est une mauvaise excuse car les copains, eux aussi l'ont affronté, même peut-être plus que moi car je n'ai pas pris beaucoup de relais.

Je suis rentré à 25 km/h, en facteur, victime de fringale malgré les pâtes de fruits que j'avalais tous les quart d'heure. J'ai fait un arrêt à la boulangerie d'Ozoir-la-Ferrière pour engloutir un flan et un jus de pomme. Ce sucre rapide m'a donné un petit coup de fouet pour boucler la sortie. 106 kilomètres, une distance que je n'avais pas parcourue depuis longtemps.

Enzo Mattioda suivi par André Mézière sur le derny. Bordeaux-Paris 1973, près de Châteaudun.



cycliste largué
Hé, attendez-moi ! (Photo : Le Vélomane vintage).