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19 octobre 2024

Liberté, égalité, fraternité en mémoire de Paul Varry, le cycliste tué par un automobiliste

 A l'appel des associations MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) et FUB (Fédération française des usagers à bicyclette), des rassemblements de citoyens et citoyennes ont eu lieu devant de nombreuses mairies de France, aujourd'hui. J'étais présent avec une quarantaine de personnes sur le parvis de la mairie de Vincennes (Val-de-Marne), pour la minute de silence en souvenir de Paul Varry, tué à vingt-sept ans par un chauffard à Paris, mardi. 

Au-dessus de nous, sur l'immense porte du bâtiment, figurait la devise inscrite sur le fronton des édifices publics depuis le 14 juillet 1880 : "liberté, égalité, fraternité". Des notions qui, selon moi, devraient s'appliquer idéalement au partage de la chaussée.

Une minute de silence avec l'association
Vincennes à vélo.
La liberté, c'est le mot que les cyclistes avec lesquels je converse parfois associent immédiatement au vélo. Sur nos machines, nous pouvons aller où nous le désirons, dans le respect du Code de la route, avec la satisfaction d'éviter les embouteillages. Les équipements routiers tels que les pistes cyclables, les voies vertes, les vélorues, nous permettent de jouir de cette liberté en sécurité... jusqu'à ce qu'un conducteur pressé s'y insère en toute illégalité. 

L'égalité, c'est ce qui devrait prévaloir pour tous les usagers de la voie publique, soumis au Code de la route. Pour corriger l'insuffisance d'égalité dans bien des cas, ce code prévoit des dispositifs de compensation. Ainsi, parce qu'un cycliste démarre plus lentement au feu vert, parce qu'il est moins visible, des sas aux feux tricolores ont été créés. Ils permettent au cycliste de se placer devant les autres usagers, ainsi mieux vu et en mesure de démarrer plus vite. Hélas, ces sas sont trop souvent occupés par des voitures ou des scooters.

La fraternité, c'est ce qui devrait exister sur la route. Lorsque j'aperçois un cycliste réparant son engin sur le bas-côté, je lui demande s'il a les outils adéquats. (J'ai généralement l'outillage de base pour intervenir avec plaisir.) La fraternité entre cyclistes, je l'observe au feu rouge lorsque nous discutons spontanément. Le décès de Paul la renforcera, j'espère.

Lire aussi :


13 janvier 2024

A Paris, + 39 % de magasins de vélo entre 2020 et 2023

 Paris se transforme au bénéfice du vélo. Le nombre de magasins et/ou réparateurs de bicyclettes est passé de 86 établissements en 2014 à 247 en 2023, observe l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) dans son enquête triannuelle réalisée en partenariat avec la Ville de Paris et la chambre de commerce et d’industrie de Paris. L'APUR note : "Alors que l’augmentation du nombre de magasins sur deux ans et demi est de 39 %, le taux de rotation est assez important (25 %), ce qui indique un dynamisme de ce secteur."  

La municipalité a contribué à cet essor, d'une part en encourageant la location de vélos en libre service, d'autre part en développant le réseau de pistes cyclables, dont 60 km de « coronapistes » pérennisées. Depuis 2020, la fréquentation annuelle des aménagements cyclables a augmenté de 27 %. 

Certains quartiers ont connu de nombreuses implantations de commerces de cycle, comme dans le 11e arrondissement et le quartier des Batignolles, à la différence d'arrondissements de l’Ouest ou périphériques (VIIe, VIIIe, XVIe).

Un quart de ces commerces dépend d’un réseau d’enseigne. Les trois plus implantés sont Ecx.fr (9 magasins), Cyclable (8 magasins) et En selle Marcel (6 magasins).

Evolution 202-2023 : + 38,8 %

  • Maintien de l'activité : 150 
  • Créations : 97
  • Disparitions : 28

Lire l'étude :  Les commerces à Paris en 2023 | Apur


11 novembre 2022

Ma montée des Champs-Elysées sur VTT

 Dimanche 30 octobre 2002, en début de matinée, l'est de la banlieue parisienne est calme. Très peu de circulation. J'emprunte le chemin de halage qui longe la Marne, au pied de Saint-Maurice,  jusqu'à Charenton-le-Pont, où la Seine rejoint la Marne. En face, trône depuis trente ans le bâtiment Chinagora, qui n'a jamais trouvé son public.

Champs-Elysées à vélo
Mon Gitane à l'Etoile.
LE VELOMANE VINTAGE
Je traverse la Seine par la passerelle industrielle d'Ivry-Charenton, construite de 1926 à1929, aujourd'hui couverte de graffitis. C'est un pont à poutres en porte-à-faux ou cantilever, un terme qui désigne aussi certains étriers de freins de vélo. Autre point commun de ce pont avec la bicyclette : l'EuroVélo 3 ou Scandibérique y passe.

Je poursuis mon chemin sur la rive gauche de Paris, sur une piste cyclable quasi déserte. Je croise quelques cyclistes qui quittent la capitale pour rejoindre les pelotons en Seine-et-Marne ou l'anneau du bois de Vincennes. Le soleil se reflète sur la bibliothèque François-Mitterrand, immense ouvrage de verre.  Jardin des plantes, Grande Mosquée de Paris, puis le quartier de la Sorbonne. Quelques touristes sur le trottoir, une chaussée déserte : c'est un peu Paris en août ! Rue des Ecoles, je me souviens du restaurant tex-mex Susan's Place, il y a trente ans, qui vantait "Premier prix européen pour son chili con carne".

Devant l'Assemblée nationale, je passe sur le pont de la Concorde vers la place éponyme. Seules quelques autos y passent. Devant l'Hôtel de la Marine, je me revois avec mon père, vers 1980, applaudissant les coureurs (bronzés et affûtés) du Tour de France, lors de la dernière étape. Des marins en uniforme étaient juchés sur le bâtiment. Moment de joie, de maillots colorés et de klaxons à plusieurs tons. 

Si Papa me voyait... Je monte les Champs-Elysées sur le VTT qu'il m'offrit il y a dix ans. Je dépasse deux ou trois cyclistes en promenade sur la piste étroite. Les gros pneus amortissent les rebonds causés par les pavés. En quelques minutes, j'accède à la place de l'Etoile. Descente des Champs et retour par les quais ou s'entraînent les joggeurs. 

En milieu de matinée, ce dimanche d'octobre, Paris pédale et court. Mais sans voitures.

Devant l'Hôtel de la Marine, je vis passer le Tour de France
vers 1980. Place de la Concorde, Paris. LE VELOMANE VINTAGE

Du pont de la Concorde, des cyclistes et des joggeurs.
LE VELOMANE VINTAGE

La passerelle industrielle Ivry-Charenton.
LE VELOMANE VINTAGE


Les Champs, ça grimpe ! LE VELOMANE VINTAGE

Le soleil se lève sur la bibliothèque François-Mitterrand.
LE VELOMANE VINTAGE

Le chemin de halage de Saint-Maurice,
sous l'autoroute A4. LE VELOMANE VINTAGE


28 août 2020

Les cyclistes exonérés du port du masque

Depuis ce matin, huit heures, pour réduire la circulation du virus SARS-CoV-2, les pouvoirs publics imposent le port du masque à Paris et en petite couronne (Val-de-Marne, Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis) dans les espaces publics. Un communiqué de la préfecture de police, publié ce matin, précise cependant : "S'agissant des personnes exerçant une activité physique au titre de la course à pied ou du vélo, le port du masque ne sera pas exigé." 

Cette dérogation étant publiée initialement par la préfecture de police (Paris), est-elle applicable en petite couronne ? Je le pense. Primo, le communiqué en question cite les trois départements de la petite couronne dans son premier paragraphe (qui concerne la dérogation prévue pour les enfants de moins de 11 ans). Secundo, ce communiqué précise et corrige les règles édictées par un premier communiqué publié hier (obligation de port du masque), qui concernait Paris et la petite couronne. Mon analyse est confirmée, puisque la préfecture du Val-de-Marne vient de publier la dérogation sur son site. Les deux autres préfectures devraient suivre. Espérons que les forces de l'ordre seront informées de cette dérogation. 

Notons que la dérogation n'est prévue que par communiqué de presse, qui n'a pas de valeur juridique, et non par arrêté.

Activité physique
Une question subsiste. L'expression "exerçant une activité physique", employée dans le communiqué, est ambiguë. On pourrait supposer qu'il faille distinguer selon que le cycliste s'exerce physiquement ou non. La dérogation concerne-t-elle tous les cyclistes ou seulement les sportifs ? Si oui, qu'est-ce qui définit le cycliste en pleine activité physique ? Le port de vêtements de sport (maillot, cuissard, casque, etc.) sur un vélo de type sportif (route, VTT…) ? A l'opposé, qui est considéré comme cycliste n'exerçant pas d'activité physique ? Le promeneur en T-shirt et bermuda sur son VTC ? Le "vélotafeur" en pantalon de ville avec sac à dos et sacoches sur son VAE ?

Mouchage cycliste
Exonérer les cyclistes "sportifs" du port du masque se comprend : ils sont censés circuler dans des endroits non confinés, tels que la route ou la forêt ; de plus, leur activité nécessite de respirer aisément. Le risque de transmission du virus existe néanmoins lorsqu'ils évoluent en groupe, ne serait-ce que par les gouttelettes émises par l'expectoration générée par leur effort. Le mouchage cycliste est devenu dangereux ! Roulons sans masque, mais à bonne distance les uns des autres.

Dérogation au port du masques pour cyclistes
Le vélo en activité physique : pas de masque. 
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Lire mes autres articles sur la Covid-19 et le vélo

Article mis à jour à 15 h 54.

13 juin 2020

Cyclistes parisiens : sous l'enrobé, les pavés !

Il fut une époque où les routes étaient pavées. Certaines dégradations de la chaussée nous le rappellent, comme sur l'avenue du Tremblay, dans le bois de Vincennes. Depuis de nombreux mois, l'enrobé a disparu à plusieurs endroits – formation de "pelades" – situés dans le sens allant du carrefour de Beauté vers Paris. Cette dégradation n'est pas sans danger car, pour éviter ces trous, les usagers doivent exécuter un écart.

J'ai signalé le 7 juin le défaut sur le site municipal Dans ma rue. Le 9, la ville de Paris m'a répondu qu'une "opération de reprise des pelades sur toute l'avenue du Tremblay" était en cours. Une équipe doit intervenir "dans les plus brefs délais".

L'avenue du Tremblay, qui mesure plus de 2,3 km, est la plus longue voie de circulation du bois, propriété de Paris depuis 1929. Elle tient son nom, depuis 1930, du village Le Tremblai, qui se trouvait au sud de Nogent-sur-Marne.

Près du carrefour de Beauté. 
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Entre le carrefour de Beauté et 
la route Bosquet-Mortemar. 
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Lire aussi : Cyclistes : signaler une route dangereuse

24 mars 2020

Coronavirus : sorties à vélo quasi impossibles et sanctions durcies

Afin de faire respecter le confinement, propre à limiter la propagation du Covid-19, le Gouvernement et le Parlement ont publié aujourd'hui deux nouveaux textes. Ces derniers concernent, entre autres citoyens, les cyclistes (hors du cadre d'un trajet professionnel), les joggeurs et autres adeptes de sports individuels. Ils sont applicables dès aujourd'hui.

21 mars 2020

Coronavirus : la résignation du cycliste

Il faut s'y résoudre : le Covid-19 met le cyclisme, en tant qu'exercice physique en plein air, entre parenthèses. L'obligation de rester chez soi édictée par le gouvernement en cette période d'épidémie cadenasse nos bicyclettes, ces machines de liberté. Les "déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l'activité physique individuelle", dérogatoires au confinement, et prévus par un décret du 16 mars, sont incompatibles avec "la pratique communément admise" du sport cycliste, selon un communiqué de la FFC (Fédération française de cyclisme). C'est vrai, le cyclisme, en tout cas sur route, implique de pédaler longtemps et loin.

1 octobre 2015

Interview : Ugo Tosi, patron des "Cycles Tosi" à Paris

A 27 ans, Ugo Tosi ouvre sa boutique, les Cycles Tosi, près de la place Clichy, à Paris. Axé sur le vélo urbain, son commerce est ouvert à tous, néophytes comme spécialistes. En compagnon de route (sur l'Anjou Vélo Vintage), je l'ai l'interviewé.

27 septembre 2015

Ouverture du magasin de vélos "Cycles Tosi" à Paris

Les vélocistes, c'est comme les garagistes : quand vous en connaissez un passionné par son métier, auquel vous confiez votre véhicule les yeux fermés, gardez-le, recommandez-le. Aux Cycles Tosi, nouveau magasin de vélos à Paris, c'est cela : un accueil sympathique, des conseils adéquats et un travail soigné. Rentré de Montréal où il a géré un des plus grands magasins de cycles, Ugo Tosi, 27 ans, avec sa femme Justine en coéquipière, ouvre sa boutique à Paris.