2 août 2025

Vélo dans le Quercy : montagnes russes et villages sans commerces

 Envie de solitude ? de routes désertes ? Rendez-vous dans le Quercy, sur le causse de Gramat (Lot). Entre la vallée de la Dordogne et celle du Célé, ce plateau aride est à nouveau, cet été, mon terrain d’exercice cycliste. 

Des sorties de 50 à 70 km me conviennent, avec un dénivelé positif de 800 à 900 m. La succession de descentes et bosses, des montagnes russes, m’obligent à adapter en permanence mes braquets. Quel plaisir de pédaler sur mon Axxome Origine si léger, qui a dix ans cette année. Souvent, pour remonter de la vallée du Célé, au Sud, je grimpe sur le 34x21 ou 23. Je garde le pignon de 25 en réserve, si un « mur » se présente. 

Moutons et vaches

Sur les petites routes, les voitures sont quasi absentes et les cyclistes très rares. Je longe les murets de pierres calcaires derrière lesquelles des moutons ou des vaches m’observent. 

J’aime saluer les rares habitants des villages que je traverse. Nous échangeons quelques mots sur les beaux paysages, et l’absence de commerces. Je trouve dommage qu’il n’y ait plus de cafés, d’épiceries, de boulangeries. Quissac, Lunegarde, Carlucet, Reilhac…, de beaux villages où les habitants sont contraints d’aller en voiture à Gramat ou autre centre-bourg pour s’approvisionner. 

Pour explorer cette région, une excellente adresse ou passer un séjour : le Bois de Faral, au sud de Gramat (bois-de-faral.com).

Quissac-en-Quercy, pause sous le soleil.
(LE VÉLOMANE VINTAGE)

Marcilhac-sur-Célé, du plat en vallée. Ouf !
 (LE VÉLOMANE VINTAGE)

Un matin frais et brumeux à Soulomès.
(LE VÉLOMANE VINTAGE)

Carlucet. La cloche de l’église sonne
dix heures. (LE VÉLOMANE VINTAGE)

12 juillet 2025

Documentaire : Eddy Merckx, dans la roue d'un champion

 Jusqu'au 3 octobre 2025, la chaîne télévisée Arte diffuse un documentaire sur Eddy Merckx. Réalisé cette année par Christophe Hermans et Boris Tilquin, ce film franco-belge intitulé Merckx déroule la carrière du "cannibale" qui a eu 80 ans le 17 juin dernier. 

Images d'archives, en couleur et en noir et blanc (ses premières courses en amateur), témoignages d'un soigneur, d'un biographe et d'ex-adversaires (Joop Zoetemelk, Bernard Thévenet, Lucien Van Impe...,) ce documentaire est passionnant. J'ai noté deux évènements qui ont marqué la carrière d'Eddy en 1969 : l'affaire du contrôle positif au doping en juin, à Savone (Italie), puis sa grave chute au vélodrome de Blois. 

Le film est sorti au cinéma
au début de l'année.
Après Savone, Eddy ne sera plus le même mentalement : le contrôle antidoping aurait été falsifié - un extrait d'interview le montre en pleurs sur son lit d'hôpital -, ce qui rendra le champion méfiant. Suivra aussi sa volonté de gagner le Tour de France 1969 avec panache.

Sa chute à Blois, en septembre, engendrera un déplacement du bassin, ce qui jouera sur sa manière de grimper en montagne. 

Malgré les obstacles, ce que le documentaire montre bien, Eddy va se surpasser pour gagner toutes les courses possibles (625 victoires de 1965 à 1978), ainsi que le record de l'heure (49,431 95 km). 

Ses victoires à répétition conduiront une partie du public français détester le champion belge. Les images de haine de la part de spectateurs, ainsi que le coup de poing au foie que lui assène un homme en 1975, sont insupportables.

Eddy Merckx, dans la roue d'un champion - Regarder le documentaire complet | ARTE

Lire mes autres articles sur Eddy Merckx.


31 mai 2025

Les ex-ateliers des cyclistes Salza à Santeny

Cyclistes Salza
Sur le terrain des ex-ateliers Salza, à Santeny, deux bâtiments
existent. Certainement celui des ateliers et celui d'habitation
de la famille.
 En 1947, Robic gagne le Tour de France. La même année, Victor Salza (1915-1994) crée l'entreprise de travail des métaux qui fabriquera les célèbres cyclistes miniatures et leurs véhicules suiveurs. Etablie initialement à Marolles-en-Brie (Val-de-Marne), elle déménage ensuite à Villecresnes (même départ.) en 1951, puis à Santeny (même départ.) en 1957. Elle ferme en 1978. 

D'après mes recherches, les ateliers étaient situés à Santeny au 6, avenue du Général-Leclerc (voir Plan local d'urbanisme, p. 178). Ce lieu est à présent occupé par des bâtiments austères, sur un terrain herboré. 

Les ateliers, qui employaient une douzaine de personnes, et le domicile des Salza se situaient sur le même lieu.

À Santeny, le plat d’étain mis en lumière.
Hommage à Salza ? LE VELOMANE VINTAGE


Peloton Salza dans son emballage d'origine.

7 mai 2025

A vélo dans la chaude vallée de la Bièvre

 Jeudi 1er mai, je m'octroie une journée entière de vélo. Au programme : une centaine de kilomètres avec un pique-nique à mi-chemin. Un avant-gout de vacances. Destination : l'ouest de Paris, la vallée de Chevreuse, une région que je connais assez peu.

Au bout, le domaine et le moulin d'Ors.
LE VELOMANE VINTAGE
Départ à 8 heures sur ma randonneuse Rando-Cycles. Traversée de Paris d'est en ouest, un itinéraire peu fréquenté à cette heure, un jour férié. A Boulogne, je descends au sud vers Issy-les-Moulineaux et Meudon. Passé les quartiers pavillonnaires puis de grands immeubles, j'arrive à Bièvres. Le soleil a éclaire la campagne vert clair. La chaleur monte sur la voie en gravier qui longe la Bièvre. Je croise des cyclistes, seuls, à deux ou par petits groupes. Le lieu est parfait pour le vélo avec des bosses, des parties boisées qui rafraîchissent, des prairies aux fleurs dorées. Il y en a pour les muscles et les yeux.

A Buc, je fais le tour de l'étang de la Geneste. Le chant des oiseaux m'accompagne. Le terrain est de plus en plus accidenté en remontant vers Toussus-le-Noble. Je pousse à pied mon vélo dans les sous-bois. Vais-je pique-niquer ici ? Non, les moustiques rôdent. Je fais le point sur ma carte : plus loin, toujours au sud, vers Châteaufort. Au croisement des routes départementales 36 et 938, je passe devant la stèle de Jacques Anquetil.

Frugal sandwich

Je descends la route de la Trinité puis me dirige vers le domaine d'Ors. Trop fatigué pour continuer à chercher le lieu parfait pour pique-niquer, je mets pied à terre sur un chemin, non loin de la route. Après mon frugal sansdwich et la pomme, je m'allonge cinq minutes sur les trèfles frais.  

Allez, en selle ! Je me dirige vers Gif-sur-Yvette, commune verdoyante. Vers Saclay, la verdure laisse place à une très longue piste cyclable en bordure de route, brûlée par le soleil. Je monte au nord-est vers Paris. Cette voie présente peu d'intérêt. La prochaine fois, j'éviterai ces zones urbaines en prenant le RER B. Plus à l'Ouest, c'est plus vert. 


La Mérantaise coule devant le domaine d'Ors. 
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Suivre la Bièvre, vers Jouy-en-Josas. 
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Près de l'étang de la Geneste. 
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Sur ma randonneuse, je m'éloigne des routes.
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13 avril 2025

A vélo au bord de la Marne : j'ai mangé de la luzerne

Chute de cycliste dans l'herbe
Mon Lapébie dans la prairie.
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Les oiseaux chantaient, les pelouses était tapissées de pissenlits. Je roulais en compagnie de mon copain Yoan, aux bords de Marne, à Gournay, sur la piste cyclable. En pleine discussion, mon vélo vintage Lapébie a soudain fait un saut. La gamelle ! Ejecté, j'ai fait une roulade hors piste sur l'herbe, sur cinq mètres. Un couloir de trèfles écrasés témoignait de mon atterrissage. En jargon cycliste, j'ai "brouté", "mangé de l'herbe sur place", "mangé de la luzerne"... (Paul Fabre, Expressions du cyclisme, éd. Bonneton).

En quelques secondes, j'étais debout à chercher la cause de cette chute : une faible bosse sur la piste, sans doute générée par une racine. Cela a suffit à créer un tremplin, et faire pivoter mon cintre, que je ne devais pas tenir suffisamment fort. Chute sans gravité car amortie par des trèfles à quatre feuilles.