31 mai 2025

Les ex-ateliers des cyclistes Salza à Santeny

Cyclistes Salza
Sur le terrain des ex-ateliers Salza, à Santeny, deux bâtiments
existent. Certainement celui des ateliers et celui d'habitation
de la famille.
 En 1947, Robic gagne le Tour de France. La même année, Victor Salza (1915-1994) crée l'entreprise de travail des métaux qui fabriquera les célèbres cyclistes miniatures et leurs véhicules suiveurs. Etablie initialement à Marolles-en-Brie (Val-de-Marne), elle déménage ensuite à Villecresnes (même départ.) en 1951, puis à Santeny (même départ.) en 1957. Elle ferme en 1978. 

D'après mes recherches, les ateliers étaient situés à Santeny au 6, avenue du Général-Leclerc (voir Plan local d'urbanisme, p. 178). Ce lieu est à présent occupé par des bâtiments austères, sur un terrain herboré. 

Les ateliers, qui employaient une douzaine de personnes, et le domicile des Salza se situaient sur le même lieu.

À Santeny, le plat d’étain mis en lumière.
Hommage à Salza ? LE VELOMANE VINTAGE


Peloton Salza dans son emballage d'origine.

7 mai 2025

A vélo dans la chaude vallée de la Bièvre

 Jeudi 1er mai, je m'octroie une journée entière de vélo. Au programme : une centaine de kilomètres avec un pique-nique à mi-chemin. Un avant-gout de vacances. Destination : l'ouest de Paris, la vallée de Chevreuse, une région que je connais assez peu.

Au bout, le domaine et le moulin d'Ors.
LE VELOMANE VINTAGE
Départ à 8 heures sur ma randonneuse Rando-Cycles. Traversée de Paris d'est en ouest, un itinéraire peu fréquenté à cette heure, un jour férié. A Boulogne, je descends au sud vers Issy-les-Moulineaux et Meudon. Passé les quartiers pavillonnaires puis de grands immeubles, j'arrive à Bièvres. Le soleil a éclaire la campagne vert clair. La chaleur monte sur la voie en gravier qui longe la Bièvre. Je croise des cyclistes, seuls, à deux ou par petits groupes. Le lieu est parfait pour le vélo avec des bosses, des parties boisées qui rafraîchissent, des prairies aux fleurs dorées. Il y en a pour les muscles et les yeux.

A Buc, je fais le tour de l'étang de la Geneste. Le chant des oiseaux m'accompagne. Le terrain est de plus en plus accidenté en remontant vers Toussus-le-Noble. Je pousse à pied mon vélo dans les sous-bois. Vais-je pique-niquer ici ? Non, les moustiques rôdent. Je fais le point sur ma carte : plus loin, toujours au sud, vers Châteaufort. Au croisement des routes départementales 36 et 938, je passe devant la stèle de Jacques Anquetil.

Frugal sandwich

Je descends la route de la Trinité puis me dirige vers le domaine d'Ors. Trop fatigué pour continuer à chercher le lieu parfait pour pique-niquer, je mets pied à terre sur un chemin, non loin de la route. Après mon frugal sansdwich et la pomme, je m'allonge cinq minutes sur les trèfles frais.  

Allez, en selle ! Je me dirige vers Gif-sur-Yvette, commune verdoyante. Vers Saclay, la verdure laisse place à une très longue piste cyclable en bordure de route, brûlée par le soleil. Je monte au nord-est vers Paris. Cette voie présente peu d'intérêt. La prochaine fois, j'éviterai ces zones urbaines en prenant le RER B. Plus à l'Ouest, c'est plus vert. 


La Mérantaise coule devant le domaine d'Ors. 
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Suivre la Bièvre, vers Jouy-en-Josas. 
LE VELOMANE VINTAGE

Près de l'étang de la Geneste. 
LE VELOMANE VINTAGE

Sur ma randonneuse, je m'éloigne des routes.
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13 avril 2025

A vélo au bord de la Marne : j'ai mangé de la luzerne

Chute de cycliste dans l'herbe
Mon Lapébie dans la prairie.
LE VELOMANE VINTAGE
Les oiseaux chantaient, les pelouses était tapissées de pissenlits. Je roulais en compagnie de mon copain Yoan, aux bords de Marne, à Gournay, sur la piste cyclable. En pleine discussion, mon vélo vintage Lapébie a soudain fait un saut. La gamelle ! Ejecté, j'ai fait une roulade hors piste sur l'herbe, sur cinq mètres. Un couloir de trèfles écrasés témoignait de mon atterrissage. En jargon cycliste, j'ai "brouté", "mangé de l'herbe sur place", "mangé de la luzerne"... (Paul Fabre, Expressions du cyclisme, éd. Bonneton).

En quelques secondes, j'étais debout à chercher la cause de cette chute : une faible bosse sur la piste, sans doute générée par une racine. Cela a suffit à créer un tremplin, et faire pivoter mon cintre, que je ne devais pas tenir suffisamment fort. Chute sans gravité car amortie par des trèfles à quatre feuilles.

17 mars 2025

À vélo : dialogue constructif avec un automobiliste

 Me voici, circulant en ville sur mon VTT vintage, à 25 km/h environ. Sur une voie à sens unique, une automobile me suit depuis quelques dizaines de mètres. Alors que j'occupe ma place, laissant un espace d'au moins un mètre par rapport aux véhicules stationnés, le conducteur émet de petits coups de klaxon. Je le gêne dans sa progression.

Affiche de la Royal Society for the
Prevention of Accidents, Royaume-Uni, 
par Roland Davies, années 1960.
Je serre légèrement à droite et la voiture me dépasse. 

Je la rattrape au feu rouge.

Je fais signe au conducteur, qui baisse sa vitre. 

— Bonjour Monsieur. Désolé de vous avoir gêné, mais sachez que si je me tenais à distance des autos stationnées, c'est pour éviter d'être percuté par une portière qui s'ouvrirait soudainement (accident dit d'emportiérage ou dooring en anglais).*

— Oh, pardon, Monsieur. Je comprends, alors. Je ne fais pas de vélo.

— Bonne journée ! (échanges de sourires).

Voilà qui fut une conversation policée au cours de laquelle j'ai appris à un automobiliste à l'écoute pourquoi nous, cyclistes, pédalions au centre de notre voie.

A voir : un site en anglais sur les campagnes de prévention sur l'emportiérage, Dutchreach.org

* Pratique autorisée (depuis 2015 pour les cyclistes) par l'article R. 412-9 du Code de la route : "Sur les voies où la vitesse maximale autorisée n'excède pas 50 km/ h, un conducteur d'engin de déplacement personnel motorisé ou de cycle peut s'écarter des véhicules en stationnement sur le bord droit de la chaussée, d'une distance nécessaire à sa sécurité." Par ailleurs, l'article R. 417-7 du même code "interdit à tout occupant d'un véhicule à l'arrêt ou en stationnement d'ouvrir une portière lorsque cette manoeuvre constitue un danger pour lui-même ou les autres usagers". Le non-respect de cette règle est sanctionné par une amene forfaitaire de 17 €, prononcée 47 fois en 2023 (Prévenir les violences et apaiser les tensions pour mieux partager la voie publique, E. Barbe, avril 2025, p. 40).

2 mars 2025

Sur mon cyclo-cross Stevens, bientôt le printemps

Les crocus annoncent l'arrivée du printemps
aux cyclistes. LE VELOMANE VINTAGE
 Dans moins de vingt jours, le printemps sera là. Les crocus me l'ont annoncé hier, sur les bords de Marne, à Champigny. 

Ils m'ont arrêté, alors que je passais sur mon cyclo-cross Stevens. Ce beau vélo fêtera cette année son dixième printemps. 

Dix ans, déjà. Je me souviens que mon père m'avait accompagné chez le marchand de cycles à Paris. En sortant de la boutique, il avait poussé le vélo à la main jusqu'à la voiture, comme il l'avait fait avec mon premier demi-course en 1973.

Papa est mort voici bientôt six ans, au début du printemps.

J'ai pensé à lui en longeant les parterres de crocus, semblables à ceux du jardin familial.