20 mai 2023

Mon vélo de course Lapébie

 Lors d'un séjour à Saint-Malo, j'ai déniché un vélo Lapébie des années 1980. Ce modèle de course (avec oeillets à la fourche avant pour le garde-boue) en Vitus 788 était en vente sur un site de petites annonces au prix de 15 euros ! Etat moyen : câblerie à changer, dérailleur arrière détendu, roues à boyaux... de la crasse et quelques points de rouille. Mais le cadre était en assez bon état, et à ma taille. 

De retour au foyer, comme pour chacune de mes restaurations, j'ai lavé l'ensemble à l'eau savonneuse (liquide vaisselle), démonté la tige de selle et la potence (quelques pulvérisations de WD40 et du Transyl ont été nécessaires), jeté la chaîne, dégraissé la roue libre et passé le pédalier, les étriers de frain et le cintre au Belgom. Le jeu de direction a été démonté, nettoyé et graissé. L'axe de pédalier n'avait pas de jeu et tournait bien ; je n'y ai donc pas touché.

Quelques commandes de pièces et accessoires tout de même : 

- guidoline bleue en toile Tressorex (8,10 euros) ;

- cocottes de freins neuves (6,70 euros) ;

- chaîne KMC (7,00 euros) ;

- câble de frein (1,75 euro) ;

- câbles de dérailleur (3,80 euros) ;

- gaine de dérailleur (5,65 euros) ;

- pneus Michelin Dynamic Classic (19,98 euros). 

Total : 52,98 euros hors frais de port.

J'ai remplacé les roues à boyaux par des Mavic Module E que je possédais.

Le vélo m'a coûté au total environ 68 euros. A cela s'ajoutent les heures de travail pour préparer le vélo (lavage, huilage) et monter les pièces. Le réglage du dérailleur arrière m'a pris pluiseurs heures, pour récupérer un ressort sur un autre dérailleur et comprendre comment retendre l'ensemble (en lui faisant faire un tour en arrière sur lui-même).

La marque Lapébie est une exploitation du nom du coureur cycliste français Roger Lapébie (1911-1996), champion de France en 1933 et vainqueur du Tour de France 1937. Ces vélos étaient montés par les établissements Betbeder à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées orientales, département d'où était natif Roger Lapébie). Les cadres étaient fabriqués par l'artisan local Cayre.

J'ai testé le vélo sur plusieurs petites sorties de 30 à 50 kilomètres puis sur 100 kilomètres. Il est assez léger et confortable. Les cinq pignons me suffisent à l'est de la région parisienne, hors des grosses bosses.

Braquets : plateaux de 50 et 40 ; pignons de 14-16-18-20-24.

Equipement : freins Mafac Racer ; pédalier Solida ; dérailleurs Simplex ; manettes de dérailleur Simplex ; jantes Mavic Module E ; pneus 700 x 25 Michelin Dynamic Classic ; pédales Lyotard ; potence et cintre Pivo ; selle Italia.

Masse (avec pédales, sans sacoche ni pompe ni bidon) : 10,20 kg.