26 septembre 2020

Casquettes cyclistes : achetez italien !

La casquette de coureur cycliste, la vraie, pas celle "de podium", qui ressemble plus à une casquette de base-baller ou de pilote automobile, fut créée dans les années 1950 en Italie. La famille lombarde Bregalanti les fabrique toujours, nous apprend Vélo magazine de juillet 2020*. 

Après la lecture de l'instructif article, j'ai vérifié la provenance de quelques-unes de mes gapettes. Certaines, récemment acquises, disposent en effet d'une étiquette "Made in Italy". Aucune marque n'est présente, mais je suppose qu'elles sont issues de la maison Bregalanti. Des instructions de lavage sont aussi données, comme la température maximale (30 °C, car ces accessoires sont à 65 % en polyester et 35 % en coton) et le sens de lavage (retourner la casquette pour préserver les inscriptions). Je conseille de les laver à la main, la visière de plastique risquant de se briser en machine.

Les casquettes italiennes sont confectionnées dans les règles de l'art : huit panneaux, visière de 5 cm de long, la juste longueur qui ne souffre pas de prise au vent. De nombreux modèles d'équipes "mythiques" sont reproduits régulièrement et vendus autour de 12 euros (hors frais de port) sur Internet, par exemple chez Les Casquetteurs ou Prendas Ciclismo. A mon goût, manquent dans les catalogues les casquettes Gitane-Sonolor, Frisol, Miko-Mercier, Wiel's... Je ne pense pas que cela soit pour une raison de droit de la propriété intellectuelle liée à l'usage de la marque, car les maillots correspondant sont reproduits depuis un moment. (A moins que lesdits maillots ne soient réalisés sans autorisation.)

Ces deffes italiennes sont à porter sans modération, avec ou sans casque. A l'opposé, des casquettes produites ailleurs (Chine ?) sont d'une qualité déplorable.j'ai dernièrement acheté chez Retro-cycling-jerseys.com une "Brooklyn" orange : contrairement à la photo de présentation, la casquette comporte non pas huit, mais trois panneaux ; elle est en tissu "technique" mou ; la visière mesure 5,5 cm (trop longue) et la marque Brooklyn est imprimée décentrée.

Donc, avant d'acheter une reproduction de casquette, assurez-vous qu'elle est fabriquée en Italie.

Lire mes autres articles sur la casquette cycliste.

Casquette cycliste vintage
Casquette cycliste à 8 panneaux
faite en Italie. LE VELOMANE VINTAGE

Casquette cycliste Brooklyn
La marque est mal centrée sur la visière.
LE VELOMANE VINTAGE

* "Ras les casquettes", Pierre Périllat, Vélo magazine n° 586, juill. 2020, p. 70 et s. 

19 septembre 2020

La chemise à carreaux remplace le maillot à pois

Les traditions se perdent. Une mode venue des États-Unis voudrait que le vététiste ou le gravéliste (néologisme désignant le conducteur d'un vélo gravel) portât une chemise à carreaux à la place du classique maillot dit "jersey". Ces chemises d'un prix pouvant atteindre 180 euros sont confectionnées en polyamide "polaire" ou matières "techniques" assurant un séchage rapide. Elles sont parfois munies de poches arrière, à l'instar des maillots de coureurs.

Voilà le cycliste de 2020, mi bûcheron-mi hipster, loin du cyclard traditionnel en lycra coloré. Les Velominati, ces gardiens de l'élégance cycliste, vont-ils pester ? 

La chemise à carreaux, est-ce "gravel" ?

12 septembre 2020

Ramassage de déchets à vélo, en forêt

"Il te faudrait une remorque", m'a lancé un copain cycliste auquel je montrais les photos de mon ramassage dominicale : un sac d'une contenance de 30 litres chargé de déchets (bouteilles en plastique, boîtes de boissons énergétiques, emballage de pommes chips…). Il est vrai que pour charrier tout ce que l'on aperçoit dans les fossés, les champs et les bois, une remorque serait utile. 

Ce dernier dimanche, les détritus étaient éparpillés à un carrefour de chemins forestiers, près un tronc d'arbre faisant office de banc, en forêt de Notre-Dame (Val-de-Marne). Qui peut jeter ces déchets en pleine verdure, à près d'un kilomètre de tout parking ou route ? Des promeneurs ? La forêt n'attire donc pas que des amis de la nature, déplore le naïf vététiste que je suis. Y viennent les mêmes individus qui, en voiture, jettent leurs cannettes et emballages de fast-food au bord des routes.

Heureusement, des citoyens participent au ramassage des détritus abandonnés par d'autres. C'est le cas lors de la Journée mondiale du nettoyage (World Cleanup Day), de la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) et autres séances de plogging (nettoyer les espaces publics en faisant du sport, notamment de la course à pied). Ne perdons pas espoir !

Lire aussi : Les dépôts sauvages d'ordures davantage punis

Déchets en forêt
Qui peut laisser ses déchets en forêt ?
LE VELOMANE VINTAGE

Déchets en forêt de Notre-Dame
Ramassage avec un sac à ordures récupéré dans 
une poubelle ! LE VELOMANE VINTAGE


5 septembre 2020

A vélo dans la baie du Mont-Saint-Michel

De bon matin, je trouve que les excursions à vélo prennent toute leur saveur. Entre Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel, sur les petites routes longeant les champs, le vent apporte le parfum marin. Cette senteur se mêle à celle du foin fraîchement coupé et de la terre retournée par les tracteurs. Le soleil est encore bas à huit heures ; je baisse ma visière et file sur la chaussée en montagnes russes. Je me sens en sécurité sur les voies partagées recommandées aux cyclistes (tracés Itivélo, notamment) : peu de voitures, quelques tracteurs... Les croisements sont courtois, chacun (moi-même et le conducteur en face) se rabattant bien à droite. 

A Saint-Benoît-des-Ondes, je traverse la route longeant la mer et rejoins une piste grisâtre de sable tassé qui ondule à travers les herbes hautes jusqu'au Mont-Saint-Michel. Mes pneus de 26 x 1.75 conviennent parfaitement sur cette voie nommée la Vélomaritime (de Roscoff à Dunkerque, soit 1 400 km). Je double deux cyclotouristes chargées de bagages ; elles se rendent à Avranches. Rencontrer des voyageurs sur deux-roues me donne à chaque fois envie de leur demander où ils se rendent, d'où ils viennent. 

La plage déserte m'appelle. Je marque un arrêt face à la mer, le Mont-Saint-Michel en point de mire. Ce moment de relaxation est intense.

A Hirel, je sors de la piste et rejoins les terres, le circuit du marais de Dol (panneaux verts avec un cycliste). La route étroite se transforme parfois en piste de gros graviers. Un terrain de jeu pour les cyclistes "gravelistes" ! 

Cette sortie de 60 km m'a comblé et me donne envie, un jour, d'aller à bicyclette jusqu'au Mont-Saint-Michel. 

Baie du Mont-Saint-Michel à vélo
Mon vélo médite. LE VELOMANE VINTAGE


La piste longe la baie du Mont-Saint-Michel
Seul ? Non, avec mon vélo. LE VELOMANE VINTAGE