Parbleu ! Que se passe-t-il ? Que font tous ces engins, sur la chaussée, sur les trottoirs, sur les pistes cyclables ? Mon vélo vintage, lui qui cohabita avec des mobylettes, des Solex et des patinettes, a l'impression de jouer dans un film de science-fiction : d'étranges engins, conduits par des individus non casqués, le croisent. Ces trottinettes électriques, gyropodes, monoroues et hoverboards s'ajoutent au trafic déjà chargé de voitures, motos, camions... Ils le surprennent parfois, mon bon vieux vélo : sans avertir, ils le frôlent, parfois à près de 25 km/h comme ils agacent les piétons qu'ils doublent en glissant silencieusement.
Ces petits engins électriques présentent un risque nouveau pour les autres usagers de la voie publique, mais aussi pour leurs pilotes eux-mêmes. Ne rencontrai-je pas fortuitement l'un d'eux, sérieusement blessé, lors d'une visite que je faisais à un proche à l'hôpital ? L'homme, sur une monoroue, avait basculé en passant dans un nid de poule ; ce jour-là, il avait omis de revêtir ses protections (casque, coudières...). Combien d'accidents de ce type ont lieu ? En 2019, le Gouvernement devrait publier de premières statistiques...
Statut juridique
Les patinettes, ancêtres des EDP. Publicité Calox. |
Se pose aussi la question du statut juridique de ces véhicules. Dans une réponse à un sénateur, publiée le 13 septembre 2018, le ministre de l'Intérieur rappelle que les "engins de déplacements personnels" (EDP) non motorisés (trottinettes, skate-board, rollers) sont actuellement assimilés à des piétons par l'article R. 412-34 du Code de la route et peuvent donc circuler sur les trottoirs et sur les autres espaces autorisés aux piétons. "En revanche, ajoute le ministre, les EDP électriques n'appartiennent à aucune des catégories de véhicules actuellement définies dans le Code de la route et leur circulation dans l'espace public n'est actuellement pas réglementée ni autorisée, de sorte que leur usage est en principe limité aux espaces privés ou fermés à la circulation."
Le ministre précise que leur statut "devrait être établi dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités. Le statut de ces engins, leurs équipements et leurs règles de circulation ainsi que les éventuelles obligations d'équipements de leurs utilisateurs seront précisées dans le Code de la route".
Le ministre précise que leur statut "devrait être établi dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités. Le statut de ces engins, leurs équipements et leurs règles de circulation ainsi que les éventuelles obligations d'équipements de leurs utilisateurs seront précisées dans le Code de la route".
En attendant ces textes, ma bicyclette doit s'habituer peu à peu à ces nouveaux joujoux pour adultes.