Les premiers casques, constitués de boyaux matelassés ou de bandes de laine ou coton recouvertes de cuir, apparaissent au début du XXe siècle chez les pistards. Sur route, ces casques "à boudins" sont employés lorsque les coureurs le jugent nécessaire (fortes intempéries, parcours dangereux, sprint massif prévu...). Hormis Robic, qui porte un casque depuis une fracture du crâne sur Paris-Roubaix 1946, la plupart des coureurs refusent la protection : manque d'efficacité en cas de chute, risque de pourriture du cuir, esthétisme... les raisons abondent.
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Robic, casqué en 1947. |
A la suite de chutes mortelles de deux champions, Depoorter en 1948 et Ockers en 1956, les pouvoirs publics belges imposent à tous les coureurs (amateurs et professionnels) le port du casque en 1967. L'article 13 quater de l'
arrêté royal du 21 août 1967 précise :
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Les concurrents des courses cyclistes doivent porter un casque.
Le casque peut être constitué de branches, à condition que celles-ci soient rembourrées, que leur diamètre soit d'au moins 25 mm et qu'elles ne présentent pas un écartement supérieur à 45 mm.
Tout casque doit être muni d'une jugulaire en cuir, comportant de chaque côté une double branche la reliant au casque et prenant corps sous l'oreille pour l'entourer complètement. Cette jugulaire doit rester bouclée fermement durant toute la compétition."
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En Belgique, le port du casque
est obligatoire depuis 1967
(Tour des Flandres 1974). |
Au plan international, ce n'est qu'en 2003 que l'UCI (Union cycliste internationale) impose aux pros, sur route, le port du casque.
Pour en savoir plus :
Sport et controverses, C. Collinet et P. Terral, Editions des archives contemporaines, 2013.
Lire aussi :
Casque rigide, casque à boudins, casquette cycliste ou tête nue ?
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Au centre, Pierre Tosi sous le casque à boudin.
Critérium de Saclas-Méréville, 13 septembre 1975 (coll. Tosi). |