A mi-parcours du Tour de Rance, à la pause, Bernard Hinault m'a accordé quelques minutes d'interview.
Vous remontez sur un vélo en acier. C'est comment ?
B. Hinault : Je retrouve des sensations, mais cela ne me change pas trop. C'est un vélo de contre-la-montre de 1986, en 3/10e. Un bon vélo, qui réagit bien.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir des cyclistes avec des maillots anciens, rouler sur de vieux vélos ?
B. H. : C’est une course « vintage », pour une oeuvre humanitaire. Pour le public, on ne va pas s'habiller en tenue actuelle, il faut jouer le jeu. Ces équipements, nous les connaissons, nous y sommes habitués.
Au ravito avec Bernard Hinault. Cool ! |
B. H. : Pour une oeuvre humanitaire, oui.
Participerez-vous au Tour de Rance en 2017 ?
B. H. : S'il a lieu, oui.
Si je vous cite des noms de coureurs, en quelques mots, que me répondez vous ? Joachim Agostinho, par exemple.
B. H. : Un grand champion. Très dur au mal. Un coureur de classe.
Eddy Merckx ?
B. H. : J'ai eu la chance d'avoir couru avec lui. C'est l'un des deux personnages qui m'ont le plus marqué, avec Anquetil. Je n'ai pas couru avec Jacques Anquetil, mais j'ai vécu avec lui des moments exceptionnels.
Jean Robic ?
B. H. : Le "Biquet" (grand sourire) ! La hargne ! Il attaquait à tout moment.
Vous avez ce côté hargneux, peut-on dire que vous êtes comme lui ?
B. H. : Non, chaque coureur a son caractère.
Vous avez repris le vélo en 2007. Combien de kilomètres par an ?
B. H. : 6 000 à 8 000 kilomètres.
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