Me voici, circulant en ville sur mon VTT vintage, à 25 km/h environ. Sur une voie à sens unique, une automobile me suit depuis quelques dizaines de mètres. Alors que j'occupe ma place, laissant un espace d'au moins un mètre par rapport aux véhicules stationnés, le conducteur émet de petits coups de klaxon. Je le gêne dans sa progression.
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Affiche de la Royal Society for the Prevention of Accidents, Royaume-Uni, par Roland Davies, années 1960. |
Je la rattrape au feu rouge.
Je fais signe au conducteur, qui baisse sa vitre.
— Bonjour Monsieur. Désolé de vous avoir gêné, mais sachez que si je me tenais à distance des autos stationnées, c'est pour éviter d'être percuté par une portière qui s'ouvrirait soudainement (accident dit d'emportiérage ou dooring en anglais).*
— Oh, pardon, Monsieur. Je comprends, alors. Je ne fais pas de vélo.
— Bonne journée ! (échanges de sourires).
Voilà qui fut une conversation policée au cours de laquelle j'ai appris à un automobiliste à l'écoute pourquoi nous, cyclistes, pédalions au centre de notre voie.
A voir : un site en anglais sur les campagnes de prévention sur l'emportiérage, Dutchreach.org
* Pratique autorisée (depuis 2015 pour les cyclistes) par l'article R. 412-9 du Code de la route : "Sur les voies où la vitesse maximale autorisée n'excède pas 50 km/ h, un conducteur d'engin de déplacement personnel motorisé ou de cycle peut s'écarter des véhicules en stationnement sur le bord droit de la chaussée, d'une distance nécessaire à sa sécurité."