Ce maillot Sammontana, c'est mon copain Pierre Tosi qui le portait. Au signal du départ, donné par Poupou, Pierre ne m'a pas attendu : coureur professionnel de 1972 à 1977, il a remonté comme une fusée le peloton pour retrouver la tête de la course. Avec ses grandes jambes et ses manivelles de 180, il était déjà sur la grande soucoupe.
Sur mon braquet de cadet (50 x 17), j'ai tricoté pour le rattraper sur les bords de Loire, vent dans le dos. Je l'ai revu avant un virage qui nous a conduits vers les terres.
Retrouvailles
Au ravitaillement de l'Anjou vélo vintage, discussion sur l'acier entre MM. Tosi (à gauche) et Becquet (au milieu). A droite, le Vélomane vintage. |
Dans ce peloton effiloché, en raison des nombreux ravitaillements, Pierre Tosi s'est retrouvé nez-à-nez avec un copain qu'il n'avait pas vu depuis 1969 ! Un collègue avec lequel il était coursier (en Mobylette). M. Becquet faisait la rando sur un Colnago bordeaux comme neuf. Lui et Pierre ont passé tout le reste de la rando ensemble. C'est sympa, ces retrouvailles dans ces moments de joie.
Des éventails dans les côteaux
Entre les ravitos, le rythme sur la route était assez poussé, notamment derrière deux grands Hollandais. Pierre, habitué des pelotons internationaux, leur a parlé en néerlandais. Beaucoup de vent, ce jour-là, il y a eu des éventails sur les coteaux.
Crevaison de boyau sur l'Anjou vélo vintage. |
Sur la route, j'ai rencontré Ronan Chabot, venu du bocage vendéen (club de l'AGVTT85). Très sympa, il m'a donné un support de sacoche avant, qu'il a créé à partir d'une tringle de rayonnage.
A l'approche de l'arrivée, une nouvelle averse nous a rincés pour de bon, juste après la dégustation de vin blanc.
Rouler au milieu de tous ces gens qui ont le sourire, "qui ne se prennent pas pour les champions du monde", comme le dit Pierre, c'est appréciable. Du beau vieux vélo, du maillot qui gratte et du pinard, merci aux organisateurs.
Et après la rando, suivez le conseil de sieur Tosi : "Reste pas sur tes cannes, môme."
A bientôt pour l'interview de Pierre Tosi.