26 juillet 2020

Cyclisme : les autocollants appellent à la discussion

Rencontrer sur la route un cycliste qui porte un maillot ancien ou qui pédale sur un vélo vintage me donne envie d'engager la conversation (à condition que le propriétaire soit sympathique). De la même manière, apercevoir des autocollants "Lozère" ou "Cévennes" sur les sacoches d'un cyclotouriste m'incite à le saluer avec admiration, imaginant qu'il a traversé ces régions désertes aux fortes pentes.

Ces autocollants, un couple de cyclistes les portent sur ses bagages lorsque je le rattrape sur une petite route entre Saint-Malo et Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine). Originaires de Tarbes, ces quadragénaires se rendent de Roscoff au Touquet, l'homme sur un Genesis "Croix de fer", la femme sur un Btwin "Riverside". Chaque été, ils sillonnent la France sur leurs cycles pesant chacun 30 à 40 kg avec le chargement. Ils ont roulé ainsi dans le Massif central "en long et en large" et en Suisse, où les campings à 40 € la nuit les ont incités à pratiquer le camping sauvage.

Le couple emprunte les petites routes, hors des départementales où les automobilistes présentent toujours un risque pour les cyclistes, même si, dans la région de Cancale, ils respectent généralement une distance de sécurité pour dépasser. La femme lit sa carte routière insérée dans la sacoche avant ; une carte obtenue à l'office de tourisme de Roscoff (celui de Saint-Malo n'a selon elle pas grand chose pour les cyclistes). Aux croisements, elle se dirige avec l'assurance d'une cycliste du cru.

Au terme de quelques kilomètres d'une discussion agréable sur le plaisir de circuler sur ces petites routes, longeant les prés garnis d'ombellifères, nous nous séparons avec la formule de politesse des voyageurs pédaleurs : "Bonne route !"

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Les cyclistes sont sympas