4 mai 2019

A Jossigny sous la pluie, sur ma randonneuse

Pour mes cinquante-trois ans, je me suis offert une petite sortie à vélo. Comme autocadeau, il y a plus exotique, certes. Pourtant, une virée sur une belle randonneuse, un dimanche, à 8 h 30, sur des routes quasi désertes, j'apprécie.

Je pars de Vincennes vers l'est de Paris sous les nuages, sur une chaussée sèche. Mais à Chelles, la pluie s'invite. Je râle, car je roule de moins en moins par mauvais temps. Outre le risque de crevaison qu'elle augmente, la pluie laisse des traces de patins de freins sur les jantes et des traînées de boue ou feuilles broyées sur le cadre. Heureusement, ma Rando-cycles est équipée de garde-boue en métal avec bavette.

Du costaud : Peugeot 404 et randonneuse
Rando-cycles (photo : Le Vélomane vintage).
Descente puis montée vers Germantes sous la flotte. Visière de casquette baissée, veste Bianchi humide, je pédale sec pour rester chaud. Personne devant, ni derrière, je traverse Jossigny en me rappelant mon copain Pierre, décédé au début du mois : je passai par là avec lui, il y a quelques années. Devant l'auberge du Cheval-Blanc, il me raconta que, jadis, des départs de courses cyclistes s'y tenaient.

Au retour, vers Pontcarré, le vent souffle, chassant les nuages et l'eau. Je coupe par la banlieue mi herbue, mi bétonnée, vers les bords de Marne. A Champigny-sur-Marne, quatre rameuses en aviron glissent sur la rivière à 19 km/h ! Bel effort d'équipe. Sur le trottoir, une Peugeot 404 encore plus vieille que ma randonneuse stationne. Elle a peut-être mon âge.