Chris Sidwells, neveu de Tom Simpson, le coureur décédé sur le Tour de France 1967, signe un livre fort bien documenté sur l'évolution des maillots cyclistes. Illustré de photos et noir et blanc et en couleurs, l'ouvrage retrace l'histoire de ce vêtement depuis les premières courses (1868), où les compétiteurs portaient des tenues de ville, jusqu'à aujourd'hui, où les coureurs portent des combinaisons aérodynamiques.
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Voyage dans la laine et la broderie pour cyclistes. |
Le coeur du livre, ce qui m'a particulièrement intéressé, couvre les années 1950 à 1980. Les jerseys mythiques
et les célèbres coureurs qui les portèrent sont présentés. C. Sidwells raconte l'arrivée des sponsors extra-cyclistes dans les années 60 et la taille maximale que devait respecter les lettres (brodées, puis en flocage). Quelques équipes au sommaire : Bianchi, Carpano, Cilo, Peugeot, Mercier-BP, Kas-Kaskol, Bic, Salvarani, Wiel's, Faema, Molteni, Gitane-Campagnolo, Fiat, Brooklyn... Attention : le livre n'est pas exhaustif, C. Sidwells ne présentant qu'une sélection d'équipes (ses préférées ?). Pour chaque équipe, il manque aussi une description ou des photos du maillot à travers les saisons, ainsi que ses différentes versions en fonction des compétitions. Mais la mise en page agréable et les anecdotes rendent la lecture captivante.
Un chapitre est consacré aux maillots distinctifs des grands tours, en particulier le jaune. Celui-ci, comme le livre me l'apprend, ne serait pas lié à la couleur du papier du journal
L'Auto mais au coloris qui restait en stock chez le fournisseur. Toujours s'agissant du maillot jaune, en 1947, Bobet refusa d'en porter un, fabriqué par Sofil, composé de laine et d'acrylique, car il le faisait transpirer.
Maillots iconiques du cyclisme - Chris Sidwells, éd. Eyrolles, 2017, 224 pages.
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