Mon cyclo-cross Stevens en haut du Corbier. |
Du plateau du Chablais, je descends vers Chévenoz. La vue est magnifique, j'ai sans cesse en tête ce titre de film : Quelle était verte ma vallée (John Ford, 1941). La prairie verdoyante, des forêts de sapins, les sommets gris : je pédale dans un Western des années 1950, avec James Stewart, dans les montagnes rocheuses. J'ai aussi à l'esprit des images du documentaire de J. Leth sur le Giro 1974. A quoi pensait mon père, ce jour de juillet 1974, alors qu'il approchait du Corbier ?
Sur route d'Abondance, je fais connaissance avec un étudiant qui part monter un autre col. Nous échangeons nos impressions sur le magnifique paysage et les routes si propres. A l'approche du hameau La Solitude, où je quitte la D22, nous nous séparons. La Solitude, donc, au bas du col. Mon père s'en souvient : il était sur le 36x17, ne lui restant plus que le 36x19 pour vaincre le col. En 1974, le vent soufflait : un lacet avec le vent dans le dos, le suivant avec le vent de face. Cette année, pas de vent.
Le Vélomane vintage en haut du Corbier. |
Le franchissement d'un col se passe bien, à condition de rouler à son rythme, de s'alimenter et de boire. Le pourcentage moyen est de 7,5 % de ce côté du Corbier. Je passe le 36x21 pour l'arrivée sous le soleil. Hourra, à 1230 m d'altitude, je me retrouve sur les traces de mon père !
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