A l'appel des associations MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) et FUB (Fédération française des usagers à bicyclette), des rassemblements de citoyens et citoyennes ont eu lieu devant de nombreuses mairies de France, aujourd'hui. J'étais présent avec une quarantaine de personnes sur le parvis de la mairie de Vincennes (Val-de-Marne), pour la minute de silence en souvenir de Paul Varry, tué à vingt-sept ans par un chauffard à Paris, mardi.
Au-dessus de nous, sur l'immense porte du bâtiment, figurait la devise inscrite sur le fronton des édifices publics depuis le 14 juillet 1880 : "liberté, égalité, fraternité". Des notions qui, selon moi, devraient s'appliquer idéalement au partage de la chaussée.
Une minute de silence avec l'association Vincennes à vélo. |
L'égalité, c'est ce qui devrait prévaloir pour tous les usagers de la voie publique, soumis au Code de la route. Pour corriger l'insuffisance d'égalité dans bien des cas, ce code prévoit des dispositifs de compensation. Ainsi, parce qu'un cycliste démarre plus lentement au feu vert, parce qu'il est moins visible, des sas aux feux tricolores ont été créés. Ils permettent au cycliste de se placer devant les autres usagers, ainsi mieux vu et en mesure de démarrer plus vite. Hélas, ces sas sont trop souvent occupés par des voitures ou des scooters.
La fraternité, c'est ce qui devrait exister sur la route. Lorsque j'aperçois un cycliste réparant son engin sur le bas-côté, je lui demande s'il a les outils adéquats. (J'ai généralement l'outillage de base pour intervenir avec plaisir.) La fraternité entre cyclistes, je l'observe au feu rouge lorsque nous discutons spontanément. Le décès de Paul la renforcera, j'espère.
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