19 décembre 2020

Solitude matinale à vélo

Sous le soleil levant, le macadam reflète mes souvenirs de deux cyclistes aux bonnes âmes. Je me hisse lentement sur la chaussée humide, et j'imagine Piero et Robert dans ma roue. 
Lever de soleil sur route humide
Le macadam reflète mes souvenirs
de Piero et Robert. LE
VELOMANE VINTAGE

M'entendez-vous, chers disparus ? Me voyez vous ? Me suivez-vous ? Je passe là où vous passâtes. Mais sur la route nationale 19, les pistes cyclables ont effacé les pavés.

Je me retourne : il n'y a personne pour prendre un relais. Les cyclistes aux bonnes âmes sont absents. Mon esprit me joue des tours ! 

Maintenant la forêt. Une averse, des ornières, c'est 14-18 en 32x18. Me voyez-vous, chers disparus ? Je pousse mon vélo sur la glaise. Je ne me retourne pas car je n'entends pas vos roues plongeant dans les flaques. Vous êtes absents, c'est certain.

Sous l'averse imprévue, les étangs reflètent mes souvenirs de deux cyclistes aux bonnes âmes. Je m'extrais lentement du sentier boueux, et j'imagine Piero et Robert loin devant.