"Au volant, la vue c'est la vie", énonce l'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue) depuis 1962. Cinq décennies plus tard, la vue des automobilistes est grandement menacée et l'ensemble des usagers, dont les cyclistes, en font les frais. Le danger, ce ne sont pas les troubles de la vision : ce sont les "objets connectés", dont l'usage s’accroît.
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Téléphoner au volant :
oui, mais à l'arrêt. |
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Campagne de la Sécurité routière, oct. 2017. |
Selon un sondage de la Fondation Vinci autoroutes (baromètre de la conduite responsable, 2017), 39 % (contre 36 % en 2016) des conducteurs admettent paramétrer leur GPS en conduisant, 29 % (contre 26 %) envoient ou lisent des SMS et des e-mails au volant et 17 % (contre 15 %) signalent des événements via une application, tout en conduisant. De plus, 40 % des conducteurs téléphonent avec un système Bluetooth, pratique autorisée par la loi mais néanmoins risquée et 21 % téléphonent leur appareil en main, alors même que cela est interdit depuis 2003.
Lorsque ces inconscients circulent, les cyclistes n'ont plus qu'à serrer les fesses. Comment le conducteur peut-il se concentrer sur la route, et dépasser ou croiser avec précaution un cycliste, lorqu'il manipule son téléphone ?
Cela n'est cependant pas nouveau. Dans les années 1960, un automobiliste pouvait être déconcentré en réglant une station sur son autoradio ou en y introduisant une cassette, voire un disque microsillon. Mais les sollicitations étaient moins nombreuses qu'aujourd'hui.