23 février 2019

Vélo : à chaque pratique, sa terminologie


J'aime les vélos italiens et les casquettes belges, mais je défends l'usage de la langue française. "Vélo de route", "vélo de course" : c'est français, ça. "VTT", aussi ; ce terme est entré dans le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française en 1988, suivi par son dérivé, "vététiste" ou "VTTiste" en 1989.

Quant à "cyclo-cross", le Grand Robert l'accueillit en 1927 après "cycle-cross" (1919). La personne qui pratique cette discipline hivernale est un "crossman" (ou une "crosswoman"), anglicisme qui s'applique depuis 1909 aux coureurs à pied de "cross-country" ou "cross" (forme plus moderne du mot). Le même dictionnaire liste aussi la "randonneuse", bicyclette équipée pour les longues escapades, et son propriétaire, le "randonneur".
Pat et les rédacteurs de Bike Café,
des "gravelistes". (Photo : Le Vélomane vintage). 

Le gravel et son graveliste
Quant à "gravel", qui désigne à la fois une pratique de la bicyclette originaire des Etats-Unis (sur les routes de graviers) et le vélo adapté à cet usage, le mot ne figure pas encore dans le Grand Robert. Il le sera probablement un jour, car cette pratique se développe en France. Alors comment appellera-t-on son utilisateur ? Un "graveliste" ? Un "gravelman" ? Mieux vaudra en tout cas éviter d'employer "graveleux", déjà polysémique : "qui contient du gravier" ou "qui est très licencieux".

Cycliste Salza Gan Mercier
"Cycliste" désigne aussi une "chaussure plate",
selon Le Petit Robert. (photo : Le Vélomane vintage).