11 novembre 2018

La Première Guerre mondiale, coup de frein pour les coureurs cyclistes

Hourlier, Faber, Lapize, Engel, Comès, Friol, Frank Henri... et bien d'autres coursiers furent tués lors de la guerre de 1914-1918. "Hélas ! à la reprise des vélodromes, combien d'entre-nous auront disparu qui étaient la gloire de notre sport ?", prédisait Lucien Georges Mazan dit "Petit-Breton" en mars 1917 dans le magazine de sport La Vie au grand air. Le vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908 décèdera d'un accident de la circulation sur le front, en tant qu'automobiliste militaire, en décembre 1917.

Le Belge Thys, vainqueur
de Paris-Tours 1917.
Durant la Grande Guerre, en France, quelques épreuves assez importantes eurent lieu à partir du Paris-Orléans de 1915 : Tours-Paris, Paris-Tours, Le Mont-Saint-Michel-Paris, Trouville-Paris... L'Espagne, la Hollande et la Suisse continuèrent les compétitions, ainsi que l'Italie. L'arrivée du Tour de Lombardie 1917 "sortit de l'ordinaire", observe Jean Durry dans La Véridique histoire des géants de la route : "cinq hommes au sprint ; Thys se couche sur le permissionnaire Pélissier, qui n'a plus de freins : ils s'enchevêtrent et passent la ligne à plat ventre – le cas doit être à peu près unique ; le juge classe Thys vainqueur."

"Lorsque la paix arrivera, tous seront si contents de vivre sans contrainte, sans arrière-pensée que tout semblera simple et facile, pensait Petit-Breton, en 1917. Le cyclisme connaîtra alors une période heureuse et brillante".

Lire l'article "Quelle est l'influence de la guerre sur la forme?", paru dans La Vie au grand air en mars 1917.

La guerre frappe les coureurs.
Extrait de La Prodigieuse Epopée du Tour de France,
Y. Duval, S. Ardan et M. Hardy, 1973.