29 avril 2017

Le cyclisme sur route, sport de plus en plus dangereux ?

Deux récents accidents ont de quoi faire réfléchir les pratiquants du vélo de route. Un : la mort violente du coureur cycliste Michele Scarponi, à l'entraînement, le 22 avril, heurté de face par une camionnette. Deux : l'agression dont a été victime le coureur Yoann Offredo le 24 avril, lui aussi à l'entraînement, frappé par un couple d'automobilistes irascibles.

Rouler dans les bois,
pour éviter les autos.
La route est-elle plus dangereuse pour les cyclistes ? En 2016, en France, 159 cyclistes ont perdu la vie en circulation. De 2010 à 2016, le nombre de cyclistes décédés a augmenté de 8 %, selon la Sécurité routière. Toutefois, si l'on remonte à 2000, il y aurait une baisse du nombre de morts de près de 42 %. Allons plus loin : depuis 1961 (905 décès), la baisse est de 82 % !

La route est donc, pour les cyclistes, moins mortelle que jadis. Mais pas moins dangereuse. Tous les ans, des cyclistes sont gravement blessés. Sur 4.400 accidents corporels concernant un cycliste en 2015, près de 1.600 furent hospitalisés, soit 36 %. Et, même sans accident, combien de fois sommes-nous rasés par des conducteurs pressés ? 82 % des automobilistes commettent des excès de vitesse, selon le Baromètre Axa Prévention de 2017. Sans parler de ceux qui envoient des SMS en conduisant (24 % cette année, contre 15 % en 2016) !
Pourquoi tant de haine
à l'encontre des cyclistes ?

Pour réduire le risque de collision avec une auto - 50 % des cyclistes tués sur la route le sont ainsi -, la solution est certainement de pratiquer notre sport hors circulation (gravel bike, VTT, cyclo-cross). Mais les sensations sont différentes.

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