"Un vélo vintage, ça fait un peu bobo. Un vélo pas révisé, ça peut faire très mal." Tel est l'un des messages de la Sécurité routière diffusé en ce moment par affichage. Si j'ai compris le jeu de mots "bobo/faire très mal", assimiler le vélo vintage au "bobo", le "bourgeois-bohème", est un raccourci rapide. Les possesseurs de vélos anciens répondent-ils tous à la définition donnée par le sociologue Camille Peugny : "une personne qui a des revenus sans qu’ils soient faramineux, plutôt diplômée, qui profite des opportunités culturelles et vote à gauche" ? Certains pourraient s'en offusquer.
De même, assimiler le vélo vintage au vélo en mauvais état, c'est vite dit. Je vois parfois des bicyclettes récentes présenter un certain danger : câbles de freins élimés, potence sortie au-delà de la limite de sécurité... A l'opposé, un amateur de vélo ancien bichonne sa monture et la maintient en parfait état.
Même si cette campagne de communication froissera certains propriétaires de vieilles et belles machines, elle présente l'intérêt de rappeler aux cyclistes l'importance sinon le devoir d'entretenir son vélo. D'autres affiches s'adressent aux automobilistes, camionneurs, motards, etc., les invitant à faire attention aux cyclistes (dépassement, ouverture de portière, etc.).
Voir les affiches de la campagne "Attention à vélo, attention aux vélos".
Le vélo vintage à l'affiche. Campagne de sécurité routière, mai 2021. |