16 juillet 2024

Cyclotourisme autour de Noyon

Maigret et la péniche ? Maigret et le pêcheur ? Quel titre aurait choisi Simenon pour un roman si le canal latéral à l'Oise, près de Noyon, l'avait inspiré ? Quelle histoire aurait-il raconté s'il s'était trouvé à pédaler comme moi-même et mon ami Fabrice, deux cyclotouristes réunis ce 14 juillet ? 

Car enfin ! nous avons trouvé un moment pour rouler ensemble... souvent deux de front car les routes sont ici quasi désertes. Entre forêts, collines, maisons en briques, châteaux et nécropoles de la Première Guerre mondiale, les routes picardes sont faites pour le cyclotourisme.

Au total cent-soixante kilomètres en deux jours, avec une étape à Blérancourt, à l'hostellerie Le Griffon. Un établissement que je recommande, où nous avons rangé nos vélos en sécurité pour la nuit. Le soir, un bon repas agrémenté d'un Saint-Nicolas-de-Bourgueil, en compagnie de notre ami Jean-Michel, qui nous a rejoints en voiture pour une visite de la région. 

A Blérancourt se dresse le musée national de la Coopéraation franco-américaine, fondé par Anne Morgan, riche héritière américaine qui se mobilise dès 1914 en faveur des populations civiles françaises. Le conflit d'alors a laissé des marques sur bien des murs.

Vingt kilos 

Le canal, entre Tergnier et Noyon. C'est long !
LE VELOMANE VINTAGE
Sur nos vélos – ma randonneuse Rando-cycles des années 1990 et, pour Fabrice, son gravel Origine Trail –, des sacoches de "bikepacking", idéales pour un trajet de deux jours. A l'avant, une sacoche de cintre avec le nécessaire à utiliser en cours de route (casse-croûte, carte routière, téléphone, outillage de réparation, trousse de pharmacie...) ; à l'arrière, une longue sacoche de selle avec les vêtements pour l'étape et une minuscule trousse de toilette.

Ainsi chargées, nos machines avoisinent les vingt kilos chacune. Il faut les tirer, ces mémères, vers le sommet des bosses, comme celle de Coucy-le-Château (un magnifique point de vue, là-haut).

Sur le retour, nous longeons à nouveau le canal latéral à l'Oise, sur la véloroute Scandibérique de Tergnier à Noyon. Vingt-cinq kilomètres assez monotones, à fendre le vent, le nez dans le guidon, pressés d'arriver.

Cette portion du chemin de halage est moins pittoresque que celle du départ. Mais c'est peut-être là, réflexion faite, que Simenon aurait créé sa scène de crime ; il n'a pas de témoins.


Gravel tout terrain près de Folembray.
LE VELOMANE VINTAGE

Traces du passé à Clairoix. LE VELOMANE VINTAGE

Se recueillir sur la route de Blérancourt.
LE VELOMANE VINTAGE

Il est là, l'Homme du Picardie ? LE VELOMANE VINTAGE

Des vélos de 20 kg. J-M OULLION

Tracy-le-Mont, grêlé par les schrapnels. F. GAMBIER