André Mahé (1919-2010) gagna Paris-Roubaix en 1949, ex aequo avec Serse Coppi. Mahé connut les pavés, souffra dessus. Mais son rapport avec ce bloc de pierre ne s'arrête pas là. Pour cultiver sa volonté, qualité essentielle au cycliste, le coureur effectuait un exercice chaque matin - par tous les temps -, au saut du lit : il ouvrait ses volets et là, sur le rebord de sa fenêtre, attrapait un pavé qu'il reposait un peu plus loin sur le rebord. Un matin, le pavé de gauche à droite ; le lendemain, le pavé de droite à gauche ; etc.
Cette anecdote m'a été racontée par mon père, jeune coureur amateur dans les années 1950, qui la tient lui-même de Jacques Roi, directeur sportif à cette époque.
André Mahé, Paris-Roubaix 1949. Il rapporta son pavé "de volonté" de cette course. |