30 mars 2013

Le vélo et l'impermanence

Le vélo est là pour nous rappeler une notion bouddhique : l'impermanence. Rien n'est figé, tout évolue à chaque instant. Sur nos vélos, nous le constatons lors de chaque sortie.

D'abord par les sensations éprouvées : muscles froids au départ, pouls lent, puis échauffement et montée en régime ; ensuite par l'observation du paysage, favorisée par les sorties matinales : le soleil qui se lève, les routes qui se chargent peu à peu de véhicules, les volets qui s'ouvrent, les personnes en robe de chambre aperçues dans les cuisines...

Au rythme des saisons
Cyclisme et bouddhisme
Lever de soleil hivernal sur la piste cycliste
du polygone, au bois de Vincennes.
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Le vélo peut aussi nous fait prendre conscience de l'impermanence à un rythme plus lent, celui des saisons. Le vent glacial ; la chaleur ; les odeurs de sous-bois. Il n'y a pas meilleur véhicule que le vélo pour vieillir au rythme de la nature.

Le temps qui passe, c'est aussi le compagnon de route qui disparaît ; vous ne prenez plus sa roue, vous ne l'avez plus à votre côté, vous ne le dépassez plus. A mesure que les vélos deviennent vintage, les cyclistes prennent de l'âge,  déménagent ou meurent.

Tant que l'on peut pédaler et que l'on se sent bien sur sa machine, profitons-en. Chaque année est précieuse.